Comprendre la blockchain et son potentiel pour sécuriser les certifications
La blockchain, cette technologie derrière le bitcoin, s’invite dans le monde de l’éducation. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? En termes simples, une blockchain est une base de données décentralisée et sécurisée. Chaque transaction, ou enregistrement, est validée par plusieurs ordinateurs et ajoutée à une chaîne de blocs. C’est infalsifiable et transparent.
Dans le domaine de l’éducation, cela signifie que des diplômes ou certifications peuvent être stockés de manière sécurisée et vérifiable. Un étudiant qui obtient un diplôme via la blockchain a la garantie que son document est inviolable et accessible en ligne à tout moment. En tant que journalistes, nous pensons que cette innovation pourrait bien marquer la fin des faux diplômes, un fléau qui, selon des études, touche environ 20 % des CV.
Les premiers exemples de diplômes numériques à travers le monde
Le concept de diplôme numérique n’est pas une théorie futuriste — il est déjà en vie. Prenons l’exemple du MIT (Massachusetts Institute of Technology) aux États-Unis, qui a commencé à délivrer des diplômes sur la blockchain dès 2017. En Europe, l’Université de Nicosie à Chypre a également adopté cette technologie dès cette année-là.
Quelques faits marquants :
- MIT : Plus de 100 étudiants ont reçu leurs diplômes via une application blockchain en 2017.
- Université de Nicosie : Premier établissement au monde à utiliser la blockchain pour certifier les diplômes de ses étudiants.
- Singapour : Le gouvernement a lancé l’initiative OpenCerts pour standardiser les certifications éducatives sur la blockchain.
Nous croyons que ces premiers exemples sont prometteurs. Une adoption plus large de cette technologie peut réduire les coûts administratifs et simplifier les processus de vérification pour les recruteurs.
Enjeux et implications : vers une transparence totale dans la formation ?
Quand on parle de transparence totale, on parle de quelque chose qui va au-delà des simples diplômes. La blockchain peut aussi enregistrer d’autres aspects de l’éducation, comme les cours suivis, les notes obtenues, et même les stages effectués. Cela simplifie surtout la tâche aux recruteurs qui peuvent facilement vérifier la véracité des informations fournies par les candidats.
En revanche, cette technologie n’est pas sans défis. D’abord, il y a la question du coût et de la complexité technique. Implémenter la blockchain à grande échelle demande des infrastructures robustes et du personnel qualifié. Puis, il y a le problème de la protection des données personnelles. Nos informations académiques seront-elles vraiment en sécurité ?
Nos recommandations :
- Pour les institutions éducatives : Investir dans des partenariats avec des entreprises tech spécialisées dans la blockchain.
- Pour les étudiants : Se familiariser avec cette technologie pour comprendre comment elle peut impacter leur parcours professionnel.
- Pour les recruteurs : Commencer à exiger des diplômes numériques blockchain pour garantir l’authenticité des candidatures.
En 2021, une étude réalisée par PwC estime que l’intégration de la blockchain dans divers secteurs, dont l’éducation, pourrait augmenter le PIB mondial de 1,76 trillion de dollars d’ici 2030.
Avec un tel potentiel, la blockchain est une véritable révolution pour l’éducation. Le monde entier semble prêt pour l’adoption de cette technologie innovante.